· 

Elle se cache pour réapparaître plus belle

Un curieux camouflage dissimule actuellement  la porte des Enfants du Rhône, à l'entrée du parc de la Tête d'Or, place Général Leclerc. Une mesure de protection pour assurer la sécurité des travaux de rénovation prévus jusqu'en mars 2019 : remplacement des éléments manquants, mise en place de galets de roulement, peinture et réfection des dorures, amélioration de l'éclairage, amélioration de l'accessibilité, de quoi ravir les promeneurs qui retrouveront avec plaisir cet accès majestueux au plus beau parc de la ville.


panneau placé sur la palissade du chantier (photos : Gisèle Chapiron)
panneau placé sur la palissade du chantier (photos : Gisèle Chapiron)

Cette rénovation est aussi l'occasion de redécouvrir l'histoire de cette porte. Un panneau sur la palissade du chantier en rappelle les principaux éléments. Voici d'autres précisions : la grille de la « porte des Enfants du Rhône » a été conçue par les architectes Charles Meysson et Henry Wilfrid Deville en 1900-1901. Selon un article de Mme Germaine Vieux, publié dans la revue « Rive gauche » de juin 1979, "Pour entreprendre la réalisation de son beau dessin, Charles Meysson choisit l’entrepreneur Thomas, spécialiste en maçonnerie et pierre de taille, 9, rue Chaponnay, et Jean Bernard(*), spécialiste en ferronnerie d’art, 303 rue Duguesclin... Toutes les grilles étaient définitivement installées en mars 1903. Il n’y avait plus qu’à exécuter le travail de dorure de l’entrée principale, ce qui fut exécuté par la maison Battistolo, 49 cours Gambetta."

 

La grille et ses piliers ont fait l'objet, avec la grille ou « porte Montgolfier » (avenue Verguin), la serre des Camélias, la serre des Pandanus et le monument aux morts de l'île du Souvenir, d'une inscription au titre des monuments historiques le 4 novembre 1982.

(*) Si l'on en croit un autre article paru dans le Guichet du Savoir de la Bibliothèque Municipale de Lyon, le prénom de Jean Bernard était en fait Joseph. Un personnage étonnant, qui fut traduit en justice et condamné en 1883 pour ses convictions anarchistes.  


État de la porte, emmaillotée de filets de protection, avant les travaux de rénovation
État de la porte, emmaillotée de filets de protection, avant les travaux de rénovation

Écrire commentaire

Commentaires: 0