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Ces arbres qu'on abat

Cet été, l'agglomération lyonnaise a connu deux périodes de forte canicule. Ces épisodes risquent de devenir de plus en plus fréquents et intenses dans les années à venir. Ce phénomène nous impose à tous, élus et citoyens, une ardente obligation : préserver les arbres existants et développer les espaces verts, indispensable source de fraîcheur dans la ville.

 

Les arbres sont aussi notre patrimoine et la garantie de notre avenir. C'est pourquoi SEL appuie bien volontiers les démarches de personnes et de groupes qui se mobilisent contre l'arrachage des arbres dans le cadre d'opérations immobilières. Voici 3 exemples récents de ces errements de la densification urbaine. Parfois il est hélas trop tard : le mal est fait, les arbres ont été arrachés. D'où la nécessité d'intervenir très en amont des projets de ce type, pour les contrecarrer ou les infléchir.

 

1er exemple : 4 rue Georges-Gouy,

 

dans le quartier de Gerland

 

SEL a été alerté par des habitants de la rue Georges-Gouy, à Gerland, sur un projet immobilier qui détruirait complètement un espace vert. Les voisins ont déjà tenté 2 recours. Le permis de construire est suspendu depuis 2016. Un nouveau recours en Conseil d'État est envisagé par les résidents de la rue.

 

Photos : Danielle Boissat

La première vue en haut à gauche est extraite de Google-Street  2017. On aperçoit l'espace arboré et un petit atelier à toit pentu contigu. La photo en haut à droite, a été prise sur place le 21 juin 2019.  Les deux vues du bas sont extraites du dossier de permis de construire consultable au service des permis de construire de la ville de Lyon, 198 avenue Jean-Jaurès : plan du site avec les démolitions et coupes d'arbres projetées + le projet d'immeuble. Quelle imagination, Messieurs les architectes !

Les petites maisons de cette rue (côté impair) ont été construites dans le cadre de la Société coopérative d’habitations à bon marché L’effort prolétarien. Le terrain était donné à condition que les futurs résidents construisent eux-mêmes leurs maisons. Il y a deux îlots de ce type, apparemment protégés au PLU-H. SEL est intéressé par tout élément historique concernant ce type de constructions. Merci d'utiliser la rubrique CONTACT ou de laisser un message en commentaire, si vous souhaitez nous communiquer des informations à ce sujet. 


 

2ème exemple : 116 rue Antoine-Charial

 

3e arrondissement

 

Mardi 11 juin 2019, 23 arbres et grands arbustes ont été abattus dans le parc de l'ancienne clinique Émilie de Vialar, entre la rue Antoine-Charial et la rue Saint-Eusèbe dans le 3e arrondissement. 2 autres arbres, un tilleul et un cèdre, sont menacés. Le promoteur COGEDIM aura-t-il le champ libre ? La résidence s'appellera Little Wood. Une trouvaille ! Et comme l'annonce la publicité "Vous verrez la différence". Scandalisés par la disparition de ce magnifique parc arboré, les voisins se mobilisent.

 

Photos : Michel Locatelli


 

3ème exemple : à la Part-Dieu

 

Immeubles en verre béton, sols minéralisés, suppressions d'espaces verts, croissance du trafic automobile. Dans un communiqué du 28 juin 2019, le collectif Part-Dieu dénonce les choix d'urbanisme qui ont présidé à la rénovation du quartier, estimant que ces choix vont accentuer les effets de la canicule. Le collectif affirme qu'Il est encore temps de réorienter le projet avant qu'il ne soit trop tard. (Voir communiqué ci-dessous).

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Josyane Locatelli (jeudi, 19 septembre 2019 10:46)

    Mercredi 18 septembre 2019 une réunion d'information sur le projet d'aménagement du tènement de l'ancienne clinique Émilie de Vialar a été organisée à la mairie du 3e arrondissement en présence des architectes et paysagistes chargés des programmes. Voici ce qui ressort de cette réunion. Il y a 3 projets en cours de réalisation :
    - Cogedim pour un immeuble de 30 logements « Little wood ». 2 grands arbres, 1 cèdre et 1 tilleul abattus + 6 autres arbres abattus ; mais 22 plantés + 11 baliveaux (petites espèces) ;
    - Clinique Protestante : centre de soins et réadaptation + imagerie médicale. Entrée et sortie rue Paul Bert avec parking payant en passant au ras d’une copropriété existante qui profitait jusqu'alors de la verdure : 25 arbres abattus, 30 plantés (petites espèces adaptées au changement climatique). Le projet est assez minéral et créera un ilot de chaleur surtout au niveau de son entrée + bruit voitures (minimum 700 par semaine) ;
    - Bâtiment Grand Lyon Habitat rénové : occupé par le Forum des Réfugiés COSI accueillant environ 100 personnes (familles). Pas d’arbres abattus, au moins 5 plantés.
    Les riverains qui perdent leur environnement de verdure et de calme sont en colère, mais la mairie met en avant le fait de conserver des emplois et un accueil médical dans le quartier.